Les Cabanes

AVANT-PROPOS

En Vendée, dans le département qui nous concerne, pas une commune n'y échappe. On en trouve à Grues, il y en a à Saint-Denis-du-Payré tout comme à Triaize. Curieusement une commune fait exception et si l'on en découvre partout ailleurs, il n'y en n'a pas un seul exemple à Saint-Michel-en-l'Herm. Un exemple de quoi direz-vous ? Tout simplement d'une coutume, parmi d'autres, vieille comme le temps où le propriétaire d'un lieu féminisait son patronyme pour en obtenir le nom de son chez lui, histoire de bien faire connaître son territoire. Les raisons en étaient aussi nombreuses que variées.

Ainsi, en piochant au hasard d'une liste interminable, on trouve à Grues la Roussière, la Morinière... ; à Saint-Denis on rencontre la Grignonnière ; la Barbière et la Bouhière dépendent de Triaize... Il est aisé de deviner qui sont les individus qui se cachent ou qui se cachaient derrière ces appellations plus ou moins anciennes. Chacun pourra prolonger cet inventaire au hasard de ses déplacements.

À Saint-Michel, aucun lieu-dit, ni écart ou ferme de cet acabit. Pour quelle raison ? L'étude qui va suivre apportera peut-être quelques éclaircissements. Les nombreux panneaux signalétiques dispersés sur la commune renvoient à d'autres dénominations beaucoup moins répandues, parfois très rares. C'est une des singularités de ce territoire. D'ailleurs ici il n'est pas question de ferme mais on parle de cabane et le lecteur ne va pas tarder à comprendre pourquoi.

L'erreur d'appréciation du sens à accorder à ce vocable « Cabane », propre au marais desséché, a donné lieu, au fil de l'histoire, à de savoureuses méprises. Nous en rencontrerons un exemple plus loin dans ce récit.

Cette histoire de cabanes, tellement importantes dans le passé, et surtout indissociables de l'abbaye bénédictine locale, mérite qu'on s'y arrête quelques instants. C'est précisément le sujet de cette étude que nous proposons au lecteur de découvrir maintenant...

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